Bonjour,
J'ai fait un burn-out sévère (perfectionniste, très peu d'activité physique, cérébral à 100%) et je suis en arrêt-maladie depuis 4 mois.
Je suis allé trop loin dans l'épuisement et je pense que je n'arriverai jamais à reprendre l'enseignement.
Je vois sur ce forum qu'on peut être en congé de longue maladie CLM après un congé de maladie ordinaire CMO, mais que ce n'est pas automatique.
Et que, même si on est en CLM, il n'est pas sûr qu'on soit ensuite mis en invalidité si on se sent incapable de reprendre le travail.
Si j'ai bien compris les messages de ce forum, les trimestres passés en invalidité ne comptent pas pour le calcul de la retraite Carsat et, par conséquent, la retraite sera diminuée.
Tout cela m'angoisse.
Je me pose plusieurs questions :
1) Le licenciement est-il une solution financièrement et psychiquement intéressante ? (se reconvertir dans un autre domaine, mais je suis conscient que ce ne sera pas facile car j'ai 58 ans et je ne pourrai pas partir à la retraite à taux plein avant 63 ans et 6 mois, avec 172 trimestres dans la dernière réforme).
2) Si je suis licencié pour inaptitude à tous postes, qui prend une telle décision ? Est-ce à mon psychiatre de faire la proposition au médecin conseil de l'académie ?
3) Y a-t-il des indemnités de licenciement dans l'enseignement privé ? Si oui, comment sont-elles calculées ?
4) Comment est ensuite calculée l'allocation de retour à l'emploi ARE accordée par France Travail ? et pendant combient de temps peut-on bénéficier de l'ARE ?
5) Combien de trimestres de retraite peuvent être alloués lorsqu'on est inscrit à France Travail ? (j'ai trouvé sur internet que seuls les mois indemnisés par France Travail donnent droit à des trimestres pour la retraite)
Merci pour toutes les informations que vous pourrez me partager.
Licenciement ou CLM ou invalidité après un burn-out ?
Re: Licenciement ou CLM ou invalidité après un burn-out ?
Bonjour Paul,
Pas de licenciement, surtout pas.
Poursuivez vos droits jusqu'à la fin d'un CLD à l'issue de votre CMO ce qui vous fera au total une mise en congé maladie de 5 ans (3 ans plein traitement + 2 à demi traitement complété à 95 % du dernier salaire par la prévoyance).
Pendant ces 5 ans vous continuerez de cotiser pour la retraite à hauteur d'un salaire à taux plein pendant 3 ans + 2 ans à demi salaire. Vous continuerez à valider des trimestres pour la retraite vu que vous êtes en position d'activité même en congé maladie.
A l'issue vous aurez 63 ans environ.
Le rectorat vous proposera à l'issue de 5 ans de CLD :
-Disponibilité pour raison de santé (quand on envisage une reprise, dans votre cas ce n'est pas une option vu l'âge que vous aurez)
-Retraite pour invalidité (à voir ce que ça donne pour seulement 6 mois ?)
-Reprise à temps partiel thérapeutique (pas pour vous)
-Reprise à temps complet (inenvisageable)
Je vous suggère très fortement de rester en congé maladie jusqu'à la fin.
La demande de CLD devra se faire tous les 6 mois renouvelable jusqu'à son terme et vous passerez régulièrement devant un médecin spécialiste mandaté par le rectorat.
A voir si une activité professionnelle en position de congé maladie est possible mais il faut en demander l'autorisation certainement et qu'elle soit bénéfique à votre état de santé. Mais la question de retravailler était dans le cas d'un licenciement si j'ai bien compris.
Quant à la retraite pour invalidité pour les 6 mois restants de votre carrière et à l'issue d'un CLD je ne sais quoi vous répondre...
Pas de panique en tout cas, vous avez le temps de vous renseigner et surtout de vous remettre d'aplomb.
Pas de licenciement, surtout pas.
Poursuivez vos droits jusqu'à la fin d'un CLD à l'issue de votre CMO ce qui vous fera au total une mise en congé maladie de 5 ans (3 ans plein traitement + 2 à demi traitement complété à 95 % du dernier salaire par la prévoyance).
Pendant ces 5 ans vous continuerez de cotiser pour la retraite à hauteur d'un salaire à taux plein pendant 3 ans + 2 ans à demi salaire. Vous continuerez à valider des trimestres pour la retraite vu que vous êtes en position d'activité même en congé maladie.
A l'issue vous aurez 63 ans environ.
Le rectorat vous proposera à l'issue de 5 ans de CLD :
-Disponibilité pour raison de santé (quand on envisage une reprise, dans votre cas ce n'est pas une option vu l'âge que vous aurez)
-Retraite pour invalidité (à voir ce que ça donne pour seulement 6 mois ?)
-Reprise à temps partiel thérapeutique (pas pour vous)
-Reprise à temps complet (inenvisageable)
Je vous suggère très fortement de rester en congé maladie jusqu'à la fin.
La demande de CLD devra se faire tous les 6 mois renouvelable jusqu'à son terme et vous passerez régulièrement devant un médecin spécialiste mandaté par le rectorat.
A voir si une activité professionnelle en position de congé maladie est possible mais il faut en demander l'autorisation certainement et qu'elle soit bénéfique à votre état de santé. Mais la question de retravailler était dans le cas d'un licenciement si j'ai bien compris.
Quant à la retraite pour invalidité pour les 6 mois restants de votre carrière et à l'issue d'un CLD je ne sais quoi vous répondre...
Pas de panique en tout cas, vous avez le temps de vous renseigner et surtout de vous remettre d'aplomb.
Re: Licenciement ou CLM ou invalidité après un burn-out ?
Merci seb987.
Vous me remontez le moral.
Oui, la question de retravailler était dans le cas d'un licenciement.
Vous me remontez le moral.
Oui, la question de retravailler était dans le cas d'un licenciement.
Re: Licenciement ou CLM ou invalidité après un burn-out ?
Bonjour Paul,
Vous êtes en CMO pour burn out depuis environ 4 mois, vous ne vous voyez pas reprendre l'enseignement. Dans ce cas, vous pouvez solliciter un CLM, vous n'êtes plus tenu d'attendre 6 mois pour en faire la demande. Je vous conseille d'adresser dès maintenant un courrier au Rectorat accompagné, dans un premier temps, d'un simple certificat médical de votre médecin traitant justifiant votre demande.
Le burn out n'est pas dans la liste des maladies permettant l'octroi d'un CLM, néanmoins il peut être accordé dans les cas les plus sévères. Quant au CLD, 5 maladies dont les maladies mentales ouvrent le droit à ce congé. Toutefois, dans certains cas, lorsque la pathologie nécessite des soins longs et coûteux, la personne peut en bénéficier. Je pense que vous pouvez obtenir au moins un CLM.
Comme l'indique Seb987, pas de licenciement et j'ajouterai, pas de démission non plus. Vous avez des droits, utilisez-les.
Si vous obtenez un CLM, mais que l'on vous refuse par la suite le CLD, vous serez mis en invalidité au terme du congé (CLM) dans la mesure où vous vous trouvez dans l'incapacité de reprendre le travail. Il arrive même parfois qu'une mise en invalidité est prononcée après un CMO.
En invalidité, vous continuez à valider 4 trimestres par an jusqu'au passage au RGSS qui se fera à 62 ans (loi de 2023) et non à 63 ans et 6 mois, d'autre part des points gratuits vous seront attribués par l'Agirc-Arrco à 62 ans. Vous aurez automatiquement le taux plein, en raison de votre invalidité, quel que soit le nombre de trimestres validés.
En invalidité, vous avez aussi le droit de reprendre une activité rémunérée (comme salarié de droit privé ou comme indépendant) sans limite de rémunération pour le RETREP (organisme qui versera votre retraite jusqu'à 62 ans). En revanche, comme vos revenus globaux ne doivent pas dépasser 100 % de votre salaire de référence, en cas de dépassement, l'excédent est déduit de l'indemnité réduisant ainsi le montant. Cela peut aller jusqu'à la suspension provisoire de l'indemnité. Je précise que la nouvelle activité ne générera pas de droits nouveaux pour votre retraite du RGSS.
Bien cordialement.
Vous êtes en CMO pour burn out depuis environ 4 mois, vous ne vous voyez pas reprendre l'enseignement. Dans ce cas, vous pouvez solliciter un CLM, vous n'êtes plus tenu d'attendre 6 mois pour en faire la demande. Je vous conseille d'adresser dès maintenant un courrier au Rectorat accompagné, dans un premier temps, d'un simple certificat médical de votre médecin traitant justifiant votre demande.
Le burn out n'est pas dans la liste des maladies permettant l'octroi d'un CLM, néanmoins il peut être accordé dans les cas les plus sévères. Quant au CLD, 5 maladies dont les maladies mentales ouvrent le droit à ce congé. Toutefois, dans certains cas, lorsque la pathologie nécessite des soins longs et coûteux, la personne peut en bénéficier. Je pense que vous pouvez obtenir au moins un CLM.
Comme l'indique Seb987, pas de licenciement et j'ajouterai, pas de démission non plus. Vous avez des droits, utilisez-les.
Si vous obtenez un CLM, mais que l'on vous refuse par la suite le CLD, vous serez mis en invalidité au terme du congé (CLM) dans la mesure où vous vous trouvez dans l'incapacité de reprendre le travail. Il arrive même parfois qu'une mise en invalidité est prononcée après un CMO.
En invalidité, vous continuez à valider 4 trimestres par an jusqu'au passage au RGSS qui se fera à 62 ans (loi de 2023) et non à 63 ans et 6 mois, d'autre part des points gratuits vous seront attribués par l'Agirc-Arrco à 62 ans. Vous aurez automatiquement le taux plein, en raison de votre invalidité, quel que soit le nombre de trimestres validés.
En invalidité, vous avez aussi le droit de reprendre une activité rémunérée (comme salarié de droit privé ou comme indépendant) sans limite de rémunération pour le RETREP (organisme qui versera votre retraite jusqu'à 62 ans). En revanche, comme vos revenus globaux ne doivent pas dépasser 100 % de votre salaire de référence, en cas de dépassement, l'excédent est déduit de l'indemnité réduisant ainsi le montant. Cela peut aller jusqu'à la suspension provisoire de l'indemnité. Je précise que la nouvelle activité ne générera pas de droits nouveaux pour votre retraite du RGSS.
Bien cordialement.
Re: Licenciement ou CLM ou invalidité après un burn-out ?
Bonjour Bernard,
Merci beaucoup pour vos conseils.
Je vais les suivre en sollicitant un CLM.
Je vais demander à mon psychiatre un certificat médical pour justifier ma demande.
Encore merci pour votre aide.
Merci beaucoup pour vos conseils.
Je vais les suivre en sollicitant un CLM.
Je vais demander à mon psychiatre un certificat médical pour justifier ma demande.
Encore merci pour votre aide.
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- Messages : 1
- Enregistré le : lun. 30 sept. 2024 18:01
Re: Licenciement ou CLM ou invalidité après un burn-out ?
- Bonjour tout le monde,
J'arrive un peu tard dans la discussion, désolé !
Je ne voudrais pas casser l'ambiance, mais les choses sont un peu plus compliquées. Et surtout, il n'y a aucune certitude à aucun niveau !
Les collègues qui parlent de "se mettre en invalidité" oublient un petit détail nommé MDPH : elle seule est habilitée à évaluer la réalité et le niveau ce votre invalidité (exprimée en pourcentage).
Étant moi-même atteint par l'une des 10 plus graves affections (selon l'OMS), j'ai eu le temps en 30 ans de carrière de tâter le terrain et les possibilités de vivre son handicap loin du tumulte de la classe. Un poste en université n'a rien changé à mon évolution mentale, et après 10 ans, je retourne en CLD (dépression sévère 60% du temps, entre des épisodes hypomaniaques). 5 médicaments distincts, et un cumul des triangles "vigilance conduite" qui culmine à 11 !!! Qui dit mieux ?
Je suis soutenu par un psy "de ville", mais aussi par un professeur de psychiatrie en CHU et un médecin du travail, outre mon médecin traitant...
Et malgré cette super team (je les adore tous), rien n'est gagné quant à mon rebasculement en CLD (il me restent 3 ans à solder potentiellement).
Ne pas perdre de vue que le CLD c'est 5 ans EN TOUT pour une catégorie d'affection et qu'on déduit les périodes de CLM et CMO qui précèdent, en supposant que votre CLD soit accepté, ce qui n'a rien d'évident, soyez-en sûr.e !
Ne perdez pas de vue que l'ambiance actuelle est fort différente d'il y a 10 ans où l'enchaînement CMO / CLM /CLD se faisait sans le moindre de souci. Aujourd'hui, de nombreux experts sont persuadés que le mieux pour vous est de reprendre un poste. Certes, adouci par un mi-temps thérapeutique, mais faut quand même remonter au front, puisqu'on vous dit que c'est mieux pour vous .
J'ai pour moi des comorbidités qui effraient les toubibs (et les RH du rectorat) dans un contexte scolaire (pulsions suicidaires récurrentes, automutilations, consommation à gogo de drogues illégales... Pas mal, non ? Vous voulez pas me confier vos gosses ? Oh ?)
Après, voilà, la bipolarité c'est plus fort que toi (et que moi), c'est une maladie qui te vrille pendant 50 ans en moyenne, bref, c'est la merde, alors faut bien quelques avantages (on a une espérance de vie diminuée en moyenne de 10 à 12 ans, déjà ça casse l'ambiance... donc niveau retraite, je coûterai pas cher à l'Etat !)
Enfin, bref, je suis effaré de lire que CMO, CLM, CLD et invalidité pourraient s'enchaîner avec l'évidence des choses simples, comme ça en un tournemain. C'est faux ! Pourquoi cacher au collègue que c'est un parcours du combattant à chaque embranchement ? Peut-être parce que vous ne l'avez pas vécu vous-même ?
Enfin pourquoi personne n'explique que le basculement du CMO au CLM intègre dans sont calcul l'ensemble du CMO (donc à défalquer de la durée du CLM). Si votre pathologie y ouvre droit, au bout d'un an, on vous demandera de choisir entre CLM et CLD. La encore, si vous choisissez CLD, on reprend tout du début du CMO et on le déduit du CLD
CLD = 1 seul dans votre vie pour la même famille de pathologies.
5 maladies y ouvrent droit, dont maladies mentales, néanmoins, je n'ai jamais vu de référence au burn out. Quand on parle de maladies mentales, je crains qu'il soit plutôt fait référence aux poids lourds du domaine : schizophrénie, troubles bipolaires, dépressions récurrentes et résistantes (y compris à la kétamine et à l'electroconvulsivité). Bref, je vais être un peu rude, mais s'il n'y a pas au moins 3 semaines de HP dans votre dossier, ne comptez pas trop sur l'invalidité pour maladie mentale (sauf si comorbidité TAG authentifiée en CHU par exemple) !
Votre ami l'ours bipolaire,
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