Suppression de postes d'enseignants en 2011

Retraite des professeurs de l'enseignement privé
Philippe Lahalle
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Suppression de postes d'enseignants en 2011

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Chers parents, professeurs et chefs d'établissement de l'Enseignement catholique

Je vous invite à lire l'Edito de Béatrice Barraud, présidente nationale de l'Apel, paru dans le magazine Famille & éducation de septembre/octobre 2010 :
Image L'APEL VEILLEUR DE LIBERTÉ
Dans son Edito paru dans le numéro de Famille & éducation de septembre 2010, Béatrice Barraud, présidente nationale de l'Apel, s'inquiète sur les restrictions budgétaires qui affectent l'Enseignement catholique.

En cette rentrée scolaire, les restrictions budgétaires touchent de plein fouet l'Enseignement catholique et cela nous inquiète. Nous ne nous déroberons pas aux efforts de la nation. Mais comparons ce qui est comparable ! Les enseignants exerçant dans les établissements catholiques d'enseignement, associés par contrat à l'Etat, sont tous devant des élèves, ce qui est très loin d'être le cas des enseignants de l'enseignement public dont l'effectif global sert pourtant de base de calcul (à noter que 22 000 enseignants du 1er degré dans l'enseignement public ne sont pas devant des élèves !). Nous n'accepterons pas que l'Enseignement catholique soit injustement affecté.

Déjà au printemps dernier, nombre de vos enfants se sont trouvés pendant plusieurs semaines sans maitres suppléants sous prétexte que les crédits étaient épuisés. La baisse significative de la ligne budgétaire concernant les livres scolaires des collégiens de l'Enseignement catholique est inacceptable. La diminution, année après année, des postes d'enseignants, déjà difficile à admettre en cette rentrée, sera intolérable à la rentrée 2011 pour l'Enseignement catholique où de nombreuses écoles vont devoir fermer faute d'enseignants affectés. Il s'agit d'une atteinte grave à la liberté de choix des familles à laquelle 88% des Français sont attachés*.

Nous n'excluons pas d'avoir besoin prochainement de nous mobiliser. Nous avons un excellent outil pour orchestrer une mobilisation, il s'agit de l'intranet du site de l'Apel où tous les présidents de l'Apel devront être inscrits à cette rentrée; ceci nous permettra de mobiliser en un temps record l'ensemble des parents si les résistances politiques nous y conduisaient. Notre mouvement se tient prêt. Notre détermination ne sera efficace que si nous savons nous montrer unis. Cette unité, c'est bien ce qui fait la force de notre mouvement et qui nous permet d'avoir une action continue depuis de nombreuses années pour défendre la liberté d'enseignement, la liberté pour les parents de choisir l'établissement scolaire de leurs enfants.

*Sondage Apel/La Croix/CSA de décembre 2009 à retrouver sur notre site
Les 820 000 familles adhérentes de l'Apel vont recevoir ce magazine début septembre.

Au nom des 274 présidents Apel d'établissement et des 7351 familles adhérentes Apel du Maine-et-Loire, je vous assure que les parents d'élèves des Apel du Maine-et-Loire vous apportent leur soutien face à la suppression de 2000 postes d'enseignants envisagée en 2011 dans l'Enseignement catholique par le ministère de l'Education Nationale.

Bonne rentrée scolaire à tous,

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
DanielMB
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

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C'est bien que l'Apel proteste contre les suppressions de postes mais ce serait mieux compris si par ailleurs ces parents d'élèves soutenaient les mouvements de protestations des enseignants quand ils manifestent ou font grève.
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Bonjour DanielMB,

Pour répondre à votre remarque, l'Apel se positionne dans un dialogue positif et constructif, plutôt que dans la revendication.

Si l'Apel décide de mobiliser tous les parents d'élèves de l'enseignement catholique, ce qui n'est pas exclu comme l'a écrit Béatrice Barraud, cette mobilisation n'en aura que plus de poids.

La suppression des 2 000 postes de professeurs de l'Enseignement catholique en 2011 n'est pas le seul problème et je pense qu'il y a une prise de conscience de nos responsables politiques.

Je vous invite à lire la question que Gilles Bourdouleix, Député et Maire de Cholet, a posé à l'Assemblée Nationale le 06/07/2010 concernant le problème des remplacements de postes dans l’enseignement privé sous contrat :

source : https://questions.assemblee-nationale.f ... 3092QE.htm :
M. Gilles Bourdouleix attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'attribution des moyens tant humains que financiers aux collèges privés sous contrat d'association avec l'État.

Depuis 2 ans, des réductions budgétaires drastiques entraînent une grande précarité dans les suppléances de professeurs absents. Il n'est plus possible pour ces collèges d'obtenir une prise en charge de suppléant à moins de 16 jours d'absence, quel que soit le motif.

L'enveloppe allouée pour les remplacements de courte durée destinée à la prise en charge en interne est loin de couvrir les besoins et la relève par les collègues est souvent incompatible avec les emplois du temps. Il est annoncé par les rectorats, qu'à la mi-juin, aucune suppléance ne sera prise en charge. La reconquête du mois de juin ne se fera pas dans ces conditions.

De plus, l'empilement des missions pour répondre aux attentes de la société amène une sensation de saturation dans les équipes pédagogiques. Comprenant la nécessaire réduction du déficit important du budget de l'État, mais désireux de favoriser l'avenir de nos jeunes, il souhaite savoir s'il a l'intention d'être attentif aux problèmes rencontrés par ces établissements, en leur permettant d'avoir les moyens nécessaires pour assurer un enseignement de qualité.
Attendons la réponse de Luc Chatel, ministre de l'Education Nationale...

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Chers parents, professeurs et chefs d'établissement et professeurs de l'Enseignement catholique,

Voici une bonne nouvelle de Luc Chatel qui semble décidé à diminuer les gaspillages de moyens financiers dans l'Enseignement public, avec une utilisation plus efficace des TZR (titulaires sur zone de remplacement) :


Source : page "France" du journal Ouest-France du 1er septembre 2010 :
Remplaçants : fin des frontières académiques

« Le problème du remplacement des professeurs absents n’est pas un problème de moyens assure Luc Chatel. Aujourd’hui, on compte 50 000 remplaçants titulaires dans l’Education nationale. » Mais « le système est trop rigide. Les remplaçants ne sont utilisés qu’à 60% ».

Le ministre veut lever la barrière des académies. Un remplaçant de l’académie de Caen pourra effectuer un remplacement dans celle de Rennes.

En outre le ministre supprime le délai de carence de 14 jours dans les collèges et lycées. Les absences seront remplacées aussitôt. Si besoin, on fera appel à de jeunes retraités, des étudiants diplômés et formés dont la candidature aura été examinée et validée » par le ministère
.
L'annonce de la suppression du délai de carence de 14 jours (15 jours plus exactement avec le rectorat de Nantes) est une bonne nouvelle... mais restons vigilants :

Quelle enveloppe budgétaire sera mise en place pour assurer ces remplacements ?

Il reste également le problème le plus important, la suppression des 2 000 postes d'enseignants envisagée dans l'Enseignement catholique par le ministère de l'Education Nationale en 2011...

Depuis quelques années, nous voyons se lever progressivement la chape de plomb qui pèse sur l'Education Nationale : d'abord en 1997 avec Claude Allègre, ministre de l'Education nationale d'un gouvernement de gauche, puis avec Xavier Darcos et maintenant Luc Chatel, ministres d'un gouvernement de droite.

A ce sujet je vous invite à lire le message Osons dégraisser le mammouth que j'avais posté dans l'ancien forum en 2006 :

Bonjour Jean-Marie,

Vous pouvez compter sur le soutien de tous les parents d'élèves des Apel pour défendre l'égalité de traitement entre les professeurs de l'enseignement privé sous contrat d'association avec l'Etat et les professeurs de l'enseignement public.

Ce forum des Apel est et restera apolitique, mais cela n'empêchera pas les parents d'élèves de l'enseignement privé de défendre leurs convictions politiques, dans l'intérêt de nos enfants.

Je me rappelle d'un ministre de l'Education Nationale Gilles de Robien qui était venu au collège Saint-Joseph de Cholet en 2005 et qui nous avait dit, à nous les parents du collège : "L'éducation de vos enfants est le sujet le plus politique qui soit".

Je vous invite à lire notre point de vue des parents de l'Apel du lycée Ste-Marie de Cholet sur la réaction des syndicats FSU, SGEN et UNSA suite à la visite de Gilles de Robien :

Gilles de Robien, notre ministre de l'Education Nationale, est venu en visite à Cholet le 6 septembre 2005.

Cette visite a déplu à certains syndicats de l'enseignement public (FSU, SGEN et UNSA-Education) et à une partie de la presse parisienne, supposée nationale, qui n'a pas vérifié ses sources.

Autant les journaux locaux (Ouest France, Le Courrier de l'Ouest) ont retranscrit fidèlement la visite de Gilles de Robien à Cholet, autant certains journaux parisiens ont relaté des faits qui ne correspondent pas à la réalité (ce qui n'est pas étonnant vu qu'ils n'avaient aucun journaliste sur place, mis à part Le Figaro et La Croix).

Au passage, je vous invite à lire l'article du Figaro "Gilles de Robien brise un tabou en se rendant dans un collège privé " que je trouve très bien fait et qui décrit parfaitement la situation que nous vivons dans l'Ouest de la France :

Image Image

éducation Le ministre a visité un établissement catholique à Cholet, un geste inédit en pleine rentrée

Gilles de Robien brise un tabou en se rendant dans un collège privé

Cholet (Maine-et-Loire) : de notre envoyée spéciale Marie-Estelle Pech
[07 septembre 2005]

Les slogans sur la «liberté d'enseignement» scandés dans la rue lors de la «guerre scolaire» de 1984 face aux tenants d'un enseignement strictement public se sont tus depuis longtemps. Pourtant, hier, pour la première fois depuis quinze ans, un ministre de l'Education nationale a choisi de se rendre dans un collège privé en pleine semaine de rentrée. Et cela ressemblait encore à une audace.

Jusqu'ici, un consensus non écrit voulait que l'on évitât de trop parler du privé, histoire de ne pas froisser les puissants syndicats du public et les associations laïques. Luc Ferry et François Fillon avaient évoqué une visite de ce type, mais, faute de volonté ou de temps, cela ne s'est jamais fait. «La guerre scolaire est enterrée depuis bien longtemps», s'étonnait hier Gilles de Robien en entrant dans la cour de récréation du collège Saint-Joseph à Cholet, où des enfants l'ont bruyamment accueilli. «Si le ministre de l'Education ignore 20% de la population scolaire, voire plus de 40% dans certains départements comme le Maine-et-Loire, il ne fait pas son boulot», a-t-il ajouté. Quand son cabinet lui a proposé de se rendre dans un établissement privé, le ministre, qui a lui-même effectué toute sa scolarité dans l'enseignement catholique, a «très naturellement dit oui». Si critique il y a, «elles émaneront nécessairement de gens sectaires», assure-t-il.

Le privé, c'est aussi l'école de la République. Les enseignants sont payés par l'Education nationale et ils appliquent ses programmes. Cette visite peu ordinaire vient aussi rappeler la loi Censi, promulguée en janvier 2005, qui réaffirme le statut de droit public des enseignants du privé sous contrat et qui rapproche, en l'augmentant, le niveau des retraites des maîtres du privé de celui des enseignants du public.

La démarche que Gilles de Robien a entreprise hier est restée cependant symbolique, car il n'a pas été question de ce qui fâche l'enseignement catholique. Le privé, qui refuse des dizaines de milliers d'inscriptions pour la troisième rentrée de suite, faute de place, souhaiterait en effet que les postes d'enseignant soient répartis en fonction du nombre d'élèves. Dans l'entourage de Gilles de Robien, on précise cependant que la répartition actuelle, calquée sur les effectifs du public, a longtemps profité à l'enseignement catholique, qui avait connu auparavant dix ans de baisse de ses effectifs.

Cette année, Saint-Joseph – surnommé «Saint-Jo» à Cholet – commence à appliquer la loi d'orientation sur l'école comme l'enseignement public. L'ouverture de l'option «découverte professionnelle» en classe de troisième est apparue «très naturelle» à cet établissement habitué à accueillir des enfants de tous les milieux, explique Patrice Lucas, son directeur. Visites d'entreprises et stages d'observation y existent depuis des années. Comme au collège public Joachim-du-Bellay, visité un peu plus tôt dans la matinée par le ministre. La mise en place de cette nouvelle option était obligatoire dès la rentrée 2005, «autant que nécessaire», selon le ministère. Un tiers des collèges l'ont déjà mise en pratique. Tous devront la proposer à la rentrée 2006.

Apparemment, les syndicalistes et certains journalistes parisiens n'ont aucune connaissance de la réalité éducative de la Région des Pays de la Loire :

Dans les 5 départements des Pays de la Loire, Maine-et-Loire, Mayenne, Loire-Atlantique, Vendée et Sarthe, plus de 40% des élèves sont scolarisés dans l'enseignement privé catholique.

Les délégués syndicaux de Ia FSU, du SGEN et de l'UNSA Education semblent ignorer que ces 40% d'élèves existent dans l'Ouest de la France et exigent du ministre de l'Education Nationale qu'il les ignore également.

A mon sens, le problème de ces syndicats est qu'ils ne défendent pas la profession d'enseignant mais simplement des intérêts catégoriels de salariés de la fonction publique.

Je comprends tout à fait que les salariés de la fonction publique défendent leurs intérêts, et ils ont raison de le faire, mais le mélange des genres me semble préjudiciable.

Il existe des syndicats de défense de la fonction publique et je pense que les syndicats d'enseignants ne devraient pas être détournés de leur vocation et devraient intégrer les enseignants du public et les enseignants du privé.

Si c'était le cas, les syndicats de la FSU, du SGEN et de l'UNSA Education auraient posé la question : "Mais qu'est donc allé faire notre ministre de l'Education à Cholet ?".

Curieusement, cette question ne les a pas intéressés, ni eux ni certains journaux parisiens qui n'ont pas écrit une ligne à ce sujet : la seule chose qui les a intéressés est une soi-disant guerre public-privé qui se serait rallumée, alors qu'elle n'a jamais existé dans l'Ouest où le privé et le public cohabitent très bien.

Dans certains journaux nationaux, j'ai pu lire que Gilles de Robien était venu visiter le collège privé Saint-Joseph à Cholet, ce qui a déclenché la colère de quelques syndicats de l'enseignement public, FSU, SGEN et UNSA-Education.

Effectivement, si cela s'était passé ainsi, la colère des syndicats de l'Enseignement Public serait légitime.

Ce que les journaux parisiens oublient d'écrire, c'est que Gilles de Robien a visité deux collèges à Cholet : le collège public Joachim du Bellay à Cholet puis le collège privé Saint-Joseph.

L'objet de la visite de Gilles de Robien était de découvrir la mise en place sur le terrain de la nouvelle option "Découverte professionnelle" en classe de troisième.

Ces deux collèges, public et privé, ont des équipes d'enseignants qui sont admirables avec une très forte culture de soutien aux élèves en difficulté scolaire.

En tant que parent d'élève du collège Saint-Joseph de Cholet et membre de son association Apel de parents d'élèves, j'étais un des trois parents présents autour de la table avec le directeur du collège, les professeurs concernés, 4 élèves de 3ème et Gilles de Robien.

Personnellement, j'ai trouvé très intéressant l'échange que nous avons eu et Gilles de Robien a posé des questions fort pertinentes aux professeurs, aux élèves et aux parents.

Mais il semble que les questions éducatives abordées n'intéressent pas les syndicats d'enseignants FSU, SGEN-CFDT et UNSA-Education qui préfèrent défendre leurs intérêts catégoriels de la fonction publique...

Pour rapporter tout ce qui s'est dit en 1 heure, il faudrait plusieurs pages car les échanges ont été très riches.

Je vais juste rapporter un extrait qui pourra intéresser les syndicats de la fonction publique :

A un moment de l'échange, le sénateur local Christian Gaudin a indiqué qu'il était important que les élèves soient préparés à faire plusieurs métiers dans leur vie, qu'il ne faut pas dramatiser démesurément le problème du chômage car, même s'il est vrai que 10000 emplois sont supprimés chaque jour en France, il est aussi vrai que 10000 emplois nouveaux sont créés chaque jour.

Je pense que les syndicats d'enseignants du public seraient bien inspirés de s'occuper de ces questions éducatives plutôt que de chercher des soi-disant gué-guerres privé-public qui n'existent que dans leurs têtes.

Dans le Choletais, je connais plusieurs parents fonctionnaires qui ont leurs enfants dans des écoles privées catholiques et qui sont très actifs pour contribuer à la vie de leur école et la soutenir.

Je trouve regrettable qu'on dévalorise ainsi leur statut de fonctionnaire alors que ce sont des personnes admirables et qui se dévouent dans leur métier au sein de la fonction publique.

Toutes vos réactions sont les bienvenues... notamment celles des enseignants...

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l'association Apel des parents d'élèves du lycée Sainte-Marie de Cholet
Parent d'élève du collège Saint-Joseph de Cholet, membre de l'association Apel des parents d'élèves

Message approuvé à l'unanimité des parents d'élèves présents lors du conseil d'administration Apel du lycée Ste-Marie de Cholet le 15/09/2005

Si autant de parents veulent inscrire leurs enfants dans l'enseignement privé, je pense que le problème ne vient pas des professeurs de l'enseignement public mais seulement des surcouches administratives coûteuses et peu efficaces de l'enseignement public.

Grâce à ce forum, je corresponds avec plusieurs professeurs de l'enseignement public et j'ai beaucoup d'estime pour eux car je constate qu'ils font leur travail avec la même passion et le même sérieux que les professeurs de l'enseignement privé.

Image
En 1997, le ministre socialiste de l'Education Nationale Claude Allègre avait dit "Il faut dégraisser le mammouth".

Claude Allègre avait raison et son seul tort avait été d'avoir du courage politique en disant les choses franchement.

Les syndicats corporatistes de l'Enseignement Public s'étaient vite chargés de lui savonner la planche en faisant croire à tous les profs de base que Claude Allègre les dénigrait alors qu'il ne parlait que des surcouches administratives trop grasses qui pèsent de tout leur poids sur les établissements scolaires de l'enseignement public.

En route vers un nouveau territoire
J'ai pu lire récemment dans la presse que l'enseignement privé sous contrat scolarise 20% des élèves en France mais ne représente que 11,5% du budget de l'Education Nationale.

Qui peut m'expliquer pourquoi un élève scolarisé dans le public coûte 92% plus cher qu'un élève scolarisé dans le privé ?

Je sais bien que l'enseignement public est plus présent que l'enseignement privé dans les quartiers difficiles et dans l'enseignement technique qui est plus coûteux que l'enseignement général, mais cela n'explique pas une telle différence.

Cette énorme différence ne peut s'expliquer que par "le gras du mammouth", soigneusement entretenu par des syndicats politisés qui ne représentent plus qu'eux-mêmes et qui s'arc-boutent pour défendre leurs privilèges corporatifs et leurs régimes spéciaux.

Imaginez les économies que ferait l'Education Nationale si l'enseignement privé scolarisait 40% des élèves partout en France, comme nous le faisons dans les Pays de La Loire et en Bretagne !

Ce serait des milliards d'euros immédiatement dégagés pour diminuer la dette publique, mettre les salaires et les retraites des professeurs de l'enseignement privé au même niveau que ceux des professeurs de l'enseignement public et injecter des moyens efficaces dans l'Education Nationale au profit de nos enfants et de tous les profs, du privé comme du public.

Cela ne coûterait pas un seul centime à l'Etat, c'est à dire nos impôts.

L'Education Nationale n'accorde que très peu de place à la parole des parents d'élèves de l'enseignement privé.

J'invite tous les professeurs et les délégués syndicaux de l'Enseignement Public à oser ouvrir le débat en s'exprimant publiquement dans ce forum ;-) .

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Parent d'élève du collège Saint-Joseph et du lycée Sainte-Marie de Cholet

Espérons que le courage politique continuera de prévaloir, à droite comme à gauche !

A suivre...

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Je vous invite à lire le nouveau message que je viens de poster dans ce forum :
Avec plus de 1 000 visites de moyenne par jour sur ce site depuis début septembre 2010, j'espère que ce message pourra être efficace...
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Bonjour,

Voici un chef d'oeuvre de la langue de bois :

la réponse que le Ministère de l'Education nationale vient de faire à la question posée par le Député-Maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, concernant le problème des remplacements de professeurs dans l'enseignement privé : https://questions.assemblee-nationale.f ... 3092QE.htm.

Le 1er septembre 2010, Luc Chatel, Ministre de l'Education Nationale, annonçait dans le journal Ouest-France que le délai de carence de 14 jours était supprimé pour le remplacement des professeurs dans les collèges et lycées (15 jours dans les Pays de la Loire).

La réponse du Ministère de l'Education Nationale à Gilles Bourdouleix montre que rien n'a changé.

Le site de l'Assemblée Nationale n'étant pas agréable à lire, avec des phrases sans sauts de ligne ni paragraphes sur https://questions.assemblee-nationale.f ... 3092QE.htm , je vous ai remis ci-dessous le texte de la question de Gilles Bourdouleix et la réponse du Ministère de l'Education Nationale.

Que Luc Chatel ne s'étonne pas de la réaction des parents d'élèves de l'enseignement privé du Maine-et-Loire :

Des parents d'élève viennent de lancer une pétition dans un collège en campagne du Maine-et-Loire; tous les parents signent... et cette action spontanée pourrait se propager à d'autres établissements si rien n'évolue...

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l'Apel départementale du Maine-et-Loire
https://departement49.sites.apel.fr/


Source https://questions.assemblee-nationale.f ... 3092QE.htm :

Texte de la question :

M. Gilles Bourdouleix attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'attribution des moyens tant humains que financiers aux collèges privés sous contrat d'association avec l'État.

Depuis 2 ans, des réductions budgétaires drastiques entraînent une grande précarité dans les suppléances de professeurs absents. Il n'est plus possible pour ces collèges d'obtenir une prise en charge de suppléant à moins de 16 jours d'absence, quel que soit le motif.

L'enveloppe allouée pour les remplacements de courte durée destinée à la prise en charge en interne est loin de couvrir les besoins et la relève par les collègues est souvent incompatible avec les emplois du temps.

Il est annoncé par les rectorats, qu'à la mi-juin, aucune suppléance ne sera prise en charge. La reconquête du mois de juin ne se fera pas dans ces conditions.

De plus, l'empilement des missions pour répondre aux attentes de la société amène une sensation de saturation dans les équipes pédagogiques.

Comprenant la nécessaire réduction du déficit important du budget de l'État, mais désireux de favoriser l'avenir de nos jeunes, il souhaite savoir s'il a l'intention d'être attentif aux problèmes rencontrés par ces établissements, en leur permettant d'avoir les moyens nécessaires pour assurer un enseignement de qualité.

Texte de la réponse :

Les recteurs reçoivent depuis 2008 une dotation horaire globalisée pour préparer la rentrée dans les établissements d'enseignement privés sous contrat. Il convient de préciser qu'une partie de cette dotation est réservée par l'académie au remplacement des personnels enseignants absents. Cette enveloppe de moyens de remplacement est constituée après la rentrée, au vu des moyens consommés l'année précédente.

Toutefois, si une académie estime que la consommation sera supérieure aux prévisions, elle peut prendre des mesures, avant la fin de l'année scolaire, lui permettant de respecter la limite de l'enveloppe de remplacement initialement fixée.

C'est dans ce cadre d'une gestion optimale des ressources disponibles qu'au titre de l'année scolaire 2009-2010, des académies, en étroite concertation avec les responsables locaux de l'enseignement privé et des représentants des chefs d'établissement, ont réduit leur consommation de moyens de remplacement.

À cet égard, elles ont procédé, d'une part, à une meilleure gestion des absences prévisibles et, d'autre part, à l'utilisation d'une quantité plus importante d'heures supplémentaires effectives (HSE) pour assurer les remplacements de courte durée.

Pour ces remplacements, il peut, en effet, être demandé aux enseignants exerçant au sein d'un établissement de remplacer ponctuellement leurs collègues absents pour une durée inférieure ou égale à deux semaines, en les rémunérant en heures supplémentaires.

Par ailleurs, en application de l'article 4 du décret n° 2009-81 du 21 janvier 2009 relatif à la rémunération de certains services accomplis par diverses catégories de personnels de l'éducation nationale, les maîtres de l'enseignement privé qui n'ont pas un service complet peuvent également effectuer des heures supplémentaires, notamment lors d'une période de suppléance, afin de compléter leur service.

Il convient d'ajouter que l'académie de Nantes, dont relève le département de Maine-et-Loire, en accord avec les autorités diocésaines, a souhaité qu'après les vacances de printemps 2010, des dates limites soient fixées pour les nouvelles nominations de suppléants.

Ces dates limites ne signifient pas pour autant qu'aucun remplacement n'a été possible au cours du mois de juin 2010. En effet, les suppléants nommés avant le 26 avril 2010 sont restés en fonction jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Aussi, l'ensemble de ces dispositions a eu pour objet d'optimiser l'utilisation des moyens consacrés au remplacement des maîtres absents de l'enseignement privé, permettant en particulier, d'assurer la continuité de l'enseignement et rendre effectif les objectifs de « reconquête du mois de juin », tels que prévus dans la lettre ministérielle n° 2009-010 du 13 janvier 2009.
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Bonjour,

C'est actuellement la période des assemblées générales dans les établissements scolaires et je vous livre un échange très intéressant que j'ai eu lors d'une AG Apel d'école primaire à laquelle j'étais invité :

En tant que président départemental des Apel du Maine-et-Loire, j'ai expliqué aux parents la gravité de ce que le ministère de l'Education Nationale envisage, avec la suppression de 5 000 à 7 000 postes de professeurs dans l'Enseignement Catholique au niveau national pour les 3 années à venir, et l'impact que cela aura dans nos écoles du Maine-et-Loire.

j'ai informé les parents que le nombre d'élèves augmente dans l'enseignement catholique et que tous ses professeurs sont devant élèves, contrairement à l'enseignement public dont 22 000 enseignants du primaire ne sont pas devant élèves au niveau national.

Une suppression de poste en école primaire dans l'enseignement catholique correspond donc à une fermeture de classe et à des refus d'inscriptions d'élèves, à moins de bourrer les classes à 35 ou 40 élèves dans certaines écoles...

Tout en proposant des suppressions de postes d'enseignants, le ministère de l'Education Nationale nous vante les bons résultats du système finlandais, en oubliant qu'il y a 14 élèves de moyenne par classe primaire en Finlande !

Dans l'assistance, j'avais un directeur d'école publique qui était présent, en tant que parent d'élève de l'école privée, et avec qui j'ai pu échanger à l'issue de mon intervention.

Nous avons eu un échange très riche et ce directeur d'école publique m'a dit qu'il ne fallait pas que je me trompe de cible avec des comparaisons privé/public :

Une fois que le ministère de l'Education Nationale aura attaqué le muscle de l'enseignement privé et les derniers morceaux de gras de l'enseignement public en septembre 2011, il s'attaquera en 2012 à l'os de l'enseignement privé et au muscle de l'enseignement public, et en 2013 à l'os de l'enseignement privé et de l'enseignement public... En final, ce seront tous les enfants qui trinqueront, du public comme du privé...

j'ai trouvé cette réflexion pleine de bon sens : même si l'enseignement privé va être frappé plus durement que l'enseignement public en septembre 2011, tous les enfants seront dans le même bateau dans deux ans...

Dans l'Ouest de la France, Bretagne et Pays de la Loire, nous avons la chance d'avoir un enseignement privé qui accueille près de la moitié des élèves, ce qui permet une saine émulation et de bonnes relations entre le privé et le public : c'est une chance pour tous les enfants et j'assure aux enseignants du public que mes comparaisons public/privé ci-dessus n'ont pas pour objectif de prendre l'enseignement public pour cible.

Mes propos ont pour objectif d'alerter les politiques qu'ils vont frapper l'enseignement privé bien plus durement que l''enseignement public avec les 1600 suppressions de postes envisagées en septembre 2011 (les 2000 suppressions annoncées en début d'année venant de "tomber" à 1600, car le ministère de l'Education a enfin pris conscience de l'énormité de ce qu'il envisageait, mais ces 1 600 suppressions restent encore intenables sans réformes structurelles...).

je me pose une question :

Sans nier la nécessité de réduire l'énorme dette publique de l'Etat, nos députés et sénateurs n'ont-ils pas d'autres choix que de sacrifier l'investissement économique et social que représente l'éducation des jeunes, avec une vision uniquement comptable de suppression de postes d'enseignants ?

Merci par avance pour vos avis,

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
alix72
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par alix72 »

Bonjour,

je suis enseignante dans l'enseignement catholique mais en Sarthe. Les dernières nouvelles données par la DDEC de la Sarthe sont alarmantes... d'autant que la DDEC semble juste acter les suppressions sans vouloir se battre. Or il y a matière à vouloir résister et à résister. La logique comptable n'explique pas tout : il y a clairement une volonté d'abattre l'enseignement et notamment l'enseignement catholique... qui n'a plus rien à rendre en terme de surplus.

Personnellement et avec les directrices de notre établissement, nous avons décidé d'interpeller l'évêque de notre diocèse à ce sujet. Un sujet qui, en fait, concerne tous les évêques de tous les diocèses de France. Aussi j'invite toutes les Apel à faire de même et à lancer un appel à la résistance... pour la survie de l'enseignement catholique.

PS : quand je dis que la logique comptable n'explique pas tout, c'est plus que cela puisqu'un élève du privé coûte en moyenne 25% de moins à l'Etat qu'un élève du public.
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Bonjour Alix72,

je partage complètement votre opinion, sauf quand vous dites que les DDEC semblent acter les suppressions de postes d'enseignants.

Les Directeurs Diocésains ne ménagent pas leur peine pour se battre contre les suppressions de postes dans l'Enseignement Catholique alors que le nombre d'élèves augmente, même si cela n'est pas étalé dans les médias.

Les parents de l'Apel ne se désintéressent pas non plus de la situation, comme en témoigne l'édito de Béatrice Barraud, dans le dernier numéro du magazine Famille & éducation de novembre 2010 :
Image LES MOYENS DE LA LIBERTÉ
Dans son Edito paru dans le magazine Famille & éducation de novembre 2010, Béatrice Barraud, présidente nationale de l'Apel, s'étonne des suppressions de postes dans l'Enseignement catholique alors qu'il a accueilli près de 8 000 élèves de plus cette année.

« Nous avons la chance de vivre dans un pays qui reconnaît et protège la liberté de conscience de chacun : la nôtre et celle de nos enfants. La liberté d’enseigner et celle de pouvoir choisir l’école en découlent directement. Ce sont des libertés fondamentales, inaliénables et indissociables. La Constitution française le rappelle avec force et clarté.?» Par ces mots, le Projet du mouvement des Apel redit son attachement à la liberté d’enseignement, qui est une liberté fondamentale.

La loi Debré de 1959, précise les conditions de la liberté d’enseignement et indique les modalités du financement des dépenses de fonctionnement des établissements associés par contrat à l’État. Cette contribution de l’État, appelée « forfait », doit être accordée à parité avec le coût d’un élève scolarisé dans un établissement public. Mais on constate un retard significatif et inacceptable par rapport à ce que prévoit la loi. Ce retard par élève et par an est estimé à 205 euros par écolier et à 345 euros par collégien.

À la dernière rentrée scolaire, l’Enseignement catholique a accueilli près de 8 000 élèves de plus, ce chiffre s’inscrivant dans une progression régulière observée depuis 2004 (+ 24 000 élèves en 7 ans). Mais en même temps ce sont, cette année encore,
35 000 élèves laissés aux portes de ses établissements, faute de place. L’Apel considère qu’il s’agit-là d’une atteinte à la liberté de choix.
La diminution des postes d’enseignants pour la rentrée 2011, telle qu’indiquée à ce jour, par le ministère de l’Éducation nationale, pourrait conduire l’Enseignement catholique à fermer des établissements. Alors, comment comprendre que depuis des années des demandes d’inscription ne puissent être satisfaites et que simultanément l’Enseignement catholique subisse des suppressions, injustes et injustifiées, de postes d’enseignants jusqu’à dans certains cas, ne plus pouvoir assurer le suivi des élèves déjà inscrits ?

Parce qu’il n’y a pas de liberté sans moyens, l’Apel veille à ce que la liberté d’enseignement soit effective et que les moyens humains et financiers soient à la hauteur des besoins et en parfaite équité au regard de l’enseignement public. L’Apel est dans l’attente de signes positifs forts de la part du ministère de l’Éducation nationale et du gouvernement.

Si Béatrice Barraud estime qu'une mobilisation des parents s'impose, soyez assurée que les Apel du Maine-et-Loire sauront mobiliser les familles des 65 750 élèves scolarisés dans l'enseignement catholique du Maine-et-Loire...

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Chers parents, professeurs et chefs d'établissement de l'Enseignement catholique

Je vous invite à lire le message suivant que je viens de poster dans ce forum :
Face à une telle inégalité de traitement entre le privé et le public, soyez assurés que les 274 Apel d'établissement du Maine-et-Loire sauront mobiliser les parents et leurs familles si l'Apel nationale nous le demande...

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
DanielMB
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par DanielMB »

Je ne conteste pas les chiffres mais, vous oubliez tous les postes d'encadrants publics qui servent aussi pour le privé, tels que conseillers pédagogiques et inspecteurs.

Et pourquoi vouloir opposer les deux systèmes, car le vrai scandale ce n'est pas une moindre suppression de postes dans le privé (qui a d'ailleurs été obtenu, déjà 350 postes environs de "gagner") mais la suppression de postes dans le privé et le public.

Quand le personnel de l'enseignement privé comprendra cela et qu'il défendra au côté du personnel une vraie politique de L'éducation Nationale avec un encadrement à la hauteur des enjeux, nous aurons sans doute la possibilité de faire fléchir le gouvernement. C'est la seule solution.
Philippe Lahalle
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Bonjour DanielMB

J’ai étudié vos arguments avec attention et je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites que j’oublie les postes d’encadrants publics qui servent aussi pour le privé :

Dans le département du Maine-et-Loire où je suis parent d’élève, il y a environ 4 000 enseignants dans le privé et 6 000 enseignants dans le public, soit un total de 10 000 enseignants.

Dans l'organigramme de l'inspection académique du Maine-et-Loire, vous pouvez voir qu’il y n’y a que 19 inspecteurs d’académie IEN, 5 conseillers pédagogiques et 3 chargés de mission.

27 inspecteurs et conseillers pédagogiques ne modifient mon calcul qu’à partir de la 3ème décimale :

Mon argumentation reste inchangée avec 18,503 élèves par enseignant dans l'enseignement primaire privé, au lieu de 18,5 dans le message Evolution du nombre d'élèves par enseignant dans le public et le privé de 2008-2009 à 2009-2010.


Au passage, j'admire l'Inspection Académique du Maine-et-Loire qui assure sa mission avec aussi peu d’inspecteurs et de conseillers pédagogiques pour autant d’enseignants... mais c’est un autre débat.

Là où je vous rejoins, c'est quand vous dites qu'il ne faut pas opposer les deux systèmes, enseignement privé et enseignement public.

A ce sujet, le Centre d’Analyse Stratégique (CAS), institution placée auprès du Premier Ministre François Fillon, vient de publier en février 2011 une note indiquant que la France a le plus faible taux d’enseignants pour cent élèves, parmi les 34 pays de l’OCDE :

« Avec 6,1 enseignants pour 100 élèves-étudiants, la France arrive à la traîne derrière la Suède, la Grèce ou le Portugal (en moyenne plus de neuf enseignants pour 100 élèves).

C’est dans le primaire et le supérieur que la situation est la pire, avec seulement 5 enseignants pour 100 élèves ou étudiants. Les collèges et lycées connaissent, eux, un taux médian : 7,5. Les salaires des enseignants apparaissent également «faibles» en comparaison internationale. »


Sans opposer l’enseignement privé à l’enseignement public qui semblent tous deux dans une bien triste situation au vu des chiffres ci-dessus, je ne voudrais pas tomber dans l’angélisme et j’aimerais que quelqu’un m’explique pourquoi le nombre d’enseignants a augmenté dans l’enseignement primaire public en 2009-2010 alors que le nombre d’élèves a baissé.

Dans le même temps, le nombre d'enseignants a baissé dans l’enseignement primaire privé alors que le nombre d’élèves a augmenté : comment peut-on justifier une telle évolution ?

Je connais malheureusement la réponse : le respect de la sacro-sainte règle des 80/20 établie en 1985 par Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Education Nationale, qui avait décidé que 80% des postes devaient être réservés à l’enseignement public et 20% seulement à l’enseignement public, sans tenir compte des évolutions futures du nombre d'élèves dans le public et le privé.

Dans les deux régions des Pays de la Loire et de Bretagne, nous avons plus de 40% des élèves qui sont scolarisés dans l’enseignement privé et nous faisons payer cela à toutes les autres régions de France qui n’ont le droit qu’à 10% ou 15% des élèves dans l’Enseignement privé, pour respecter le quota national de 20%.

Nous ne sommes plus en 1985 mais en 2011 dans une société qui évolue et, alors que de plus en plus de parents font le choix de l’enseignement privé pour leurs enfants, Luc Chatel continue d’appliquer cette règle qui, selon lui, « est une règle juste et équitable » (en tant que parent, j'ai halluciné quand j'ai entendu Luc Chatel tenir ces propos en décembre 2010).

Adapter les besoins à l’offre, au lieu d'adapter l’offre aux besoins : c'est une étonnante conception de l'intérêt des enfants.

Quand on sait que l’enseignement privé est bien moins couteux à l’Etat et aux collectivités territoriales que l’Enseignement public, que Nicolas Sarkozy et Luc Chatel affirment que leur objectif est de réduire le déficit de l’Etat (ce qui est évidemment louable, pour ne pas faire payer nos inconséquences à nos enfants), je ne comprends pas la logique des politiques qui nous gouvernent, qu'ils soient de droite ou de gauche.

Merci par avance pour vos opinions sur ce sujet,

Bien amicalement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
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Re: Suppression de postes d'enseignants en 2011

Message non lu par Philippe Lahalle »

Bonjour,

je vous invite à lire l'Edito de Béatrice Barraud, présidente nationale de l'Apel, qui vient de paraitre dans le magazine Famille & éducation de mars/avril 2011 :
Image MENACES SUR L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
Dans son Edito paru dans le magazine Famille & éducation de mars/avril 2011, Béatrice Barraud, présidente nationale de l'Apel s'inquiète des suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2011.

" L’Apel ne peut accepter que l'Education nationale retire des emplois d'enseignants dans l'enseignement catholique, alors que les effectifs de l'Enseignement catholique sont en augmentation régulière, 24 000 élèves de plus depuis 2004, et que la demande est telle que chaque année 35 000 élèves ne peuvent être accueillis faute d'enseignants en nombre suffisant. Certes, si l'on peut comprendre la volonté du gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire partant à la retaite sur deux, pour des raisons budgétaires, il est cependant inadmissible que l'Enseignement catholique se trouve injustement pénalisé et doivent fermer des écoles.

Qu'en est-il du "besoin scolaire reconnu" figurant dans la loi Debré ? Où vont aller les élèves des écoles catholiques qui vont fermer à la prochaine rentrée ? Nos enfants existent, ils ont besoin d'enseignants, et nous voulons continuer à choisir librement leurs établissements scolaires".

L'apel a montré son vif mécontentement face au retrait des 3 200 postes annoncé en juillet dernier pour le rentrée 2011, c'est ainsi que ce retrait a été rapporté à 1 633 postes en octobre. Les parlementaires considérant que ce nombre pénalisait encore injustement l'Enseignement catholique ont voté, en décembre, un nouveau budget correspondant à 300 postes supplémentaires.

Or, contre toute attente et faisant fi de la volonté du législateur, le ministère de l'Education nationale nous a indiqué en janvier dernier que seuls 100 postes et non 300 seraient préservés !

Cette décision est choquante et inacceptable. Rien dans les propos que le ministre de l'Education nationale a tenus devant les responsables des Apel lors de la délégation nationale en décembre dernier ne pouvait laisser entendre un tel revirement. L'Apel a alors interpellé vivement les parlementaires, le gouvernement et la présidence de la République. A ce jour, nous n'avons pas reçu de réponse satisfaisante. Les parents sauront en tirer les conséquences."
Bien évidemment, l'Apel départementale du Maine-et-Loire apporte son total soutien à ce message de Béatrice Barraud...

Très sincèrement,

Philippe Lahalle
Président de l’Apel départementale du Maine-et-Loire
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